1500-Elizabeth Manley, Olympic Champion

L'olympienne Elizabeth Manley parle de santé mentale, de patinage et d’Ottawa

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Aux Jeux olympiques de Calgary en 1988, une jeune femme vêtue d’un costume rose vif se tenait sur la glace, seule. La foule se calme, un concerto canadien se fait entendre et le plus fort moment de patinage artistique de sa vie commence.

La veille de la compétition, Elizabeth Manley, frappée par une mauvaise grippe, s’était sentie mal. Elle avait pris une journée de congé et réfléchi aux possibilités qui s’offraient à elle. Elle avait le sentiment que le succès était loin d’être assuré, après s’être déjà battue pour se remettre d’un diagnostic de dépression et d’épuisement professionnel six ans auparavant.

À sa grande surprise, alors qu’elle s’entraînait sur la glace, toute l’équipe canadienne de hockey est venue la regarder. Elle a alors demandé à l’entraîneur la raison de leur présence, et il a expliqué qu’il voulait qu’ils « viennent voir une championne ». C’était exactement les mots de soutien et d’encouragement dont elle avait besoin pour tenir bon. Cette décision s’est avérée être l’un des tournants les plus importants dans la vie de Mme Manley, qui a remporté la médaille d’argent et est devenue une héroïne sportive canadienne.

Mme Manley est particulièrement appréciée dans sa ville natale d’Ottawa, une ville qu’elle décrit comme étant d’une beauté inégalée. « J’ai voyagé dans le monde entier et Ottawa figure en tête de ma liste des plus belles villes du monde et je suis très fière d’être la bien-aimée d’Ottawa », dit-elle.

Outre sa médaille d’argent olympique, elle a également remporté la médaille d’argent aux Championnats du monde et a été intronisée au Temple de la renommée olympique du Canada, au Temple de la renommée de Patinage Canada et au Temple de la renommée des sports du Canada.

Ses problèmes de santé mentale

Malgré tous ses succès, son ascension vers l’excellence sportive a été loin d’être facile. Avant les Jeux olympiques, elle a passé son adolescence à s’entraîner au niveau élite et a même dû déménager pour participer à un camp d’entraînement. Cette énorme pression, à la fois physique et mentale, a commencé à peser sur la jeune fille d’Ottawa.

Il s’est avéré qu’elle souffrait à la fois de dépression et d’anxiété. « À 16 ans, on m’a diagnostiqué une dépression nerveuse », dit-elle. Elle a alors perdu ses cheveux et avait le sentiment qu’elle ne pourrait plus jamais patiner en compétition. Un coup dur pour quelqu’un qui affirme : « Le patinage était ma vie, ma passion, mon amour. » Outre les symptômes incroyablement lourds qu’elle a éprouvés, Mme Manley a également souffert de la stigmatisation de la santé mentale, qui, selon elle, était particulièrement répandue dans les années 1980.

Ottawa offre un soutien local

Après cette dépression, sa ville natale a décidé de l’aider à se rétablir avec le soutien d’un psychologue local d’Ottawa qui lui a proposé une thérapie gratuite. Ce n’est pas la seule façon dont la ville a apporté son soutien à Mme Manley. Elle a également pu profiter gratuitement de la patinoire, d’une voiture louée pour l’aider à se rendre aux entraînements et la ville a même fait appel à une Zamboni pour lisser la glace sur la section du lac Dow du canal Rideau gelé afin qu’elle puisse patiner lorsque les patinoires intérieures n’étaient pas disponibles. « Ottawa est intervenu et a tout fait pour que mes rêves deviennent réalité », dit-elle.

Ces aides pratiques ont été déterminantes pour lui permettre de retrouver une forme physique de niveau compétition, mais c’est aussi le soutien de la collectivité qui lui a donné la confiance nécessaire pour réessayer.

Elle est passée du sentiment d’avoir laissé tomber tout son pays, sa famille, ses amis et toute la communauté du patinage à celui d’avoir retrouvé sa motivation et de trouver le courage de concourir aux Jeux olympiques de Calgary.

La fille d’Ottawa

Il n’est donc pas étonnant que le respect mutuel entre Ottawa, ses citoyens et Mme Manley l’ait amenée à adopter le surnom de « fille d’Ottawa ».

Bénéficiaire de l’Ordre du Canada, commentatrice sportive et défenseuse de la santé mentale, Mme Manley continue de faire la fierté d’Ottawa, comme en témoigne le fait qu’un parc local et un aréna portent tous deux son nom, ce qu’elle décrit comme « un véritable honneur ».

Alors qu’elle entame un nouveau chapitre de sa vie en tant que mentor spécialisé motivant et mentor exécutif, Mme Manley est très heureuse d’être de retour à Ottawa, dans la ville qu’elle aime.

On peut dire que le sentiment est réciproque!

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